Vus en 2023
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27 titles
- DirectorWojciech MarczewskiStarsJanusz GajosZbigniew ZamachowskiTeresa MarczewskaDuring the screening of the film "Daybreak" at the Liberty Cinema, movie characters suddenly come alive and begin to talk to the viewers. The situation surprises communist authorities who send a censor to the theatre.Le Grand Prix de l'avant-dernier Festival d'Avoriaz est une variation polonaise autour de "La rose pourpre du Caire" (1985) de Woody Allen. Et qui annonce le final d'"Avalon" (2001) de Mamoru Oshii.
Présente les caractéristiques du cinéma des pays de l'Est, de l'époque de la fin du communisme (dans la lignée de "Le Sacrifice" sorti en 1986, d'Andrei Tarkovsky) : très bavard, théâtral, cynique, existentialiste, avec réflexion philosophique un peu vaine... Le « cinéma de l'inquiétude morale ».
Le paradoxe de ces films est qu'ils critiquent le régime qui leur a pourtant permis d'exister, alors que le produit ne se conforme pas du tout aux impératifs commerciaux du capitalisme.
Il est ironiquement piquant de constater que le cinéma polonais était de qualité supérieure avant la fin du rideau de fer.
Le cinéaste s'est ensuite consacré à l'enseignement.
Jolie photographie de la ville de Łódź en hiver.
Techniquement parfois presque amateur (le son raisonne légèrement, notamment lors de la scène de l'accueil avec du pain et du sel, tandis que des passages chantés sont médiocrement synchronisés.)
Quelques dialogues vulgaires et des références catholiques gênantes, particulièrement au sein d'un régime communiste.
Vu une belle copie française d'époque (quelques verticales peu gênantes) dans la salle Plateau, en janvier 2023.
7
(M'étant renseigné auprès d'une autorité sur la fin d'Avoriaz, j'ai appris que c'est le maire qui ne souhaitait plus de gore, violence et atmosphère malsaine dans sa station de ski. Mauvais genre.
Dommage car je suis passé là-bas deux ou trois fois dans les années '80, malheureusement en été, et je témoigne que ce lieu monumental impressionnant a un fantastique charme délétère.) - DirectorJohn McTiernanStarsArnold SchwarzeneggerF. Murray AbrahamArt CarneyWith the help of a magic ticket, a young movie fan is transported into the fictional world of his favorite action movie character.Intelligent divertissement à mi-chemin entre le Spielberg des années '80 ("La quatrième dimension", "Les Goonies", "Retour vers le futur") et la parodie des blockbusters d'action des années '80, de type "L'arme fatale", "La dernière cible", "Rambo 2" ou "Commando". Réalisé par le spécialiste de la catégorie John McTiernan ("Predator" en '87, "Piège de cristal" en '88).
Le premier tiers est brillant, savoureux, s'amusant avec une fine distanciation ironique des codes et clichés hollywoodiens. Mais ensuite l'humour se dilue, devient répétitif, moins efficace, tandis que la narration qui se complique, avec une affaire de trahison dans la maffia, manque d'enjeu puisque le ton est léger et que l'action n'est pas située dans le réel.
C'est le problème de nombreuses parodies ou films comiques lorsqu'une intrigue est ajoutée : cela devient moins drôle et le spectateur reste indifférent, à distance, n'est pas impliqué. Le suspense ne fonctionne pas. Ayant peu dormi, j'ai alors lutté contre le sommeil.
C'est dommage car Arnold Schwarzenegger, qui a participé à la production, trouve sans doute ici son meilleur rôle, le plus intéressant.
On a l'impression que toutes les possibilités du concept n'ont pas été exploitées. La confrontation entre l'acteur et le personnage qu'il joue est notamment gaspillée.
"Retour vers le futur", "Un jour sans fin" et "Smoking / No Smoking" sont plus aboutis.
Les musiques, du hard-rock ou heavy trash-métal, sont vraiment atroces, insupportables sur la longueur.
Des placements de produit.
Découvert à sa sortie à l'Eldorado à Namur et jamais revu jusqu'à une copie dans un état quasi-neuf (ce qui prouve l'inutilité des soi-disant « restaurations ») en janvier 2023, dans la salle Ledoux.
9
Dossier à propos de John McTiernan ostracisé et dépouillé par le système : https://www.dvdclassik.com/article/john-mctiernan-a-travers-ses-films - DirectorJoe DanteStarsJohn GoodmanCathy MoriartySimon FentonThe teenage son of a navy sailor newly stationed in Key West gets some excitement with his friends when a small-time film producer comes to town to premiere a kitschy horror film during the Cuban Missile Crisis.Un teen-movie familial, drôle et nostalgique, au ton décalé, tourné en Floride, qui annonce le "Ed Wood" de Tim Burton.
C'est un original hommage au cinéma populaire artisanal, de foire et foireux, de William Castle. (Seul un spécialiste du cinéaste pourrait évaluer la pertinence historico-biographique du film. Ce n'est pas chez les Flamoutchs de la Cinematok royal de Gerbik que je vais en croiser un.)
Il y a deux savoureux films dans le film : un monster movie inspiré par l'œuvre de Jack Arnold et un bonbon coloré à la Walt Disney des sixties, dans la lignée de "The Love Bug", avec un caddie à la place de la Coccinelle !!!
L'action du film se déroule sur l'île de Key West, le point le plus au sud des USA, à 145 km de Cuba, pendant la crise des missiles, le pic de la guerre froide, en octobre 1962.
Le spectateur sent que le scénario a été peaufiné aux petits oignons.
On peut regretter un rythme incertain vers les 3/4, donc après 70 ou 75 minutes.
À noter quelques personnalités dans des petits rôles, notamment John Sayle.
Du placement de produit pour le soda le plus connu.
Découvert vers 2010 et revu une copie belge d'époque, en excellent état, dans la salle Plateau, en janvier 2023.
9 - DirectorBigas LunaStarsZelda RubinsteinMichael LernerTalia PaulA controlling mother uses telepathic powers to send her middle-aged son on a killing spree.Ingénieux et étrange "intelligent slasher" qui abstractise, comme le fera David Lynch dans "Lost Highway" ou "Mulholland Drive", un film d'exploitation (aux limites de l'expérimental et en hommage à "Un chien andalou" et aux Hitchcock les plus iconiques), dans la lignée du Brian De Palma de "Blow Out" (1981) ou "Body Double" (1984). Et de "Démons" (1985) de Lamberto Bava, ici moins grand-guignol.
La mise en scène étonnante, la photographie et les lumières, à l'allure giallesque, sont très soignées. Le son et la musique, remarquables, rappellent la partie new-yorkaise de "L'Exorciste 2 : L'hérétique" (1977).
À noter dans le principal rôle féminin : Zelda Rubinstein (des "Poltergeist").
Tourné principalement à Barcelone (et un peu à Madrid), "Angoisse" est un sommet du cinéma espagnol, un chef-d'œuvre qui s'enrichit de plusieurs visions. Expert des ambiances glauques, Bigas Luna mérite d'être redécouvert. Son cinema me semble plus intéressant que celui de Pedro Almodovar.
Cette œuvre complexe exige de la fraîcheur et un minimum d'attention. J'ai été dérangé par un repris de justice, au cerveau peu développé, qui accumule les séances (pour rattraper les années passées en prison) derrière mon dos. Ce fâcheux nuisible n'a cessé de chipoter à sa bouteille d'eau, au fermoir de son sac et suçoter, entre deux soupirs (mais cette projection n'étant pas programmée dans le cadre de la case "B à Z", il ne gloussait pas.)
Vu sans doute à la télévision vers 1990, revu dans la salle Ledoux vers 2014 et revu au même endroit en janvier 2023.
10 - DirectorJoe D'AmatoStarsTisa FarrowSaverio ValloneSerena GrandiA group of friends and a hitchhiker become stranded on a tourist island where they are stalked by a disfigured cannibalistic killer who is prowling the island after killing its residents.Soirée "Joe D'Amato de 1980 dans les îles, à l'atmosphère pestilentielle", en mars 2023 au Nova.
Avec "Anthropophagous" dans une splendide copie 35mm italienne, avec des (trop) petits sous-titres anglais ajoutés par le Nova.
Je n'avais précédemment vu que la copie censurée (notamment de la meilleure scène) de la Cinematok.
Il s'agit d'un plagiat quasi-Z de "Massacre à la tronçonneuse" avec quelques idées géniales bien glauques, régulièrement copiées depuis. Raison pour laquelle les youtubeurs trouvent ça banal, mais ils sont incapables de situer dans le contexte de l'époque.
C'est en réalité un chef-d'œuvre de sa catégorie.
Cette copie exceptionnelle apportée par le réalisateur Manlio Gomarasca, qui avait été projetée à la Cinémathèque française, offre de belles lumières vermeeriennes.
Il y a quelques plans de Grèce au début, mais c'est en réalité tourné en Italie.
Comme dans "Zombi 2" de Lucio Fulci, joue la charmante Tisa Farrow, sœur de Mia.
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Second film : "La nuit érotique des morts-vivants".
C'est la numérisation du "Chat qui fume", avec ses sous-titres en français, qui a été projetée. Si elle passe peut-être bien sur un écran de télévision, c'est plutôt moche en projection sur grand écran car les couleurs sont ternes, adaptées aux normes fadasses de 2020. Un ciel bleu devient métallique, les visages deviennent roses-orangers et lisses comme le plastique des poupées, les voix sont étouffées et caverneuse. La photographie est rendue légèrement floue et plate.
Notons que le directeur de l'Offscreen et son gang de flamoutchs sont incapables de jugements esthétiques, ce qui ne les empêche pas de faire des choix à tort et à travers. Ce n'est pas de leur faute. Le vrai problème est la Cinémathèque nationale, gérée comme une pizzeria par un forestier, qui leur confie les clés de l'institution. Et les pouvoirs publics, y-compris wallons (il est scandaleux que le contribuable wallon finance des flamingants !!!), qui subventionnent ces peu sympathiques pieds-nickelés de mauvaise foi (Ils prétendent même qu'il n'y a pas d'"Emanuelle Nera" à la Cinémathèque royale, alors que j'en y ai vus deux.)
Non seulement ce « directeur » n'a jamais étudié l'Histoire de l'art ou similaire, mais le pire est qu'il ne regarde jamais les films. Il n'est intéressé que par les présenter, puis se sauve systématiquement. Et si on lui fait une remarque, il appelle ça une « insultation » (c'est un Flamoutch) et, incapable d'argumenter intelligemment, bloque le critique trop exigeant et prétend que son contradicteur veut aussi présenter les films. Forcément, il ne peut pas comprendre que l'on aime le cinéma, concept hors de portée du flamoutch.
Second problème, j'avais à ma droite deux personnes venues pour dénigrer le cinéaste, consulter longuement leur smartphone etc. Cela m'a tenu à l'écart du film. Est-ce que moi je vais emmerder les admirateurs des Dardenne ou pourrir la vie des homos dans les festivals de cinéma homo ? Non, cela ne m'intéresse pas, donc je me tiens sagement à l'écart. Cela s'appelle le respect.
Concernant l'œuvre, il s'agit d'un des quatre films tournés dans la foulée par D'Amato en République dominicaine (à l'est de Haïti).
C'est en fait la version du cinéaste de "Zombi 2" / "L'Enfer des zombies" (1979) de Lucio Fulci, sans New York, mais avec (en tout cas dans cette version du "Chat qui fume") six ou sept scènes (réellement) pornos, plus ou moins inspirées, concentrées principalement au début. Après viennent les morts-vivants qui sont plutôt du genre "Templiers" de l'Espagnol Armando de Ossorio.
Une séquence est repiquée de "Shock Waves" / "Le commando des morts-vivants" (1977).
Il y a une petite dose d'humour délicieusement misogyne. Il y a aussi Laura Gemser (second rôle d'abord effacé, pour mieux surprendre), de la sorcellerie et une amulette.
C'est aussi involontairement comique par ses incohérences, comme quand un personnage ne pense qu'à draguer insouciamment, immédiatement après une violente attaque de zombies.
J'aime les vagins à lécher, les morts-vivants, les décors exotiques et l'humour misogyne. Bref, c'est précisément ma came.
9
N.B. : Il faut savoir que, depuis plus de quinze ans, les programmateurs de la Cinematok ont souvent réservé aux programmateurs de l'Offscreen (les seconds étant régulièrement les mêmes que les premiers) des cinéastes, leur rétrospective et surtout leurs copies belges d'époque en 35mm et sous-titrée bilingue. Le but était d'éviter la concurrence et de créer un manque. Le cinéphile amateur de films de genre a ainsi été privé du patrimoine collectionné du temps de Jacques Ledoux.
En fin de compte, quand l'Offscreen finit par organiser un évènement consacré à ces cinéastes, il ne s'agit que d'une courte sélection de cinq films présentés une unique fois, les uns à la suite des autres, dans les fauteuils du Nova où l'on est mal assis, et surtout en version numérisée, aux couleurs froides et fadasses comme un épisode d'"Inspecteur Derrick", souvent sans sous-titre français, alors que les bobines belges, aux couleurs seventies chatoyantes, pourrissent au dépôt de la Cinémathèque royale à Ixelles. Merci les Flamoutchs ! Et ils reçoivent des subventions pour confisquer le patrimoine national ! - DirectorFérid BoughedirClaude d'AnnaStarsAly Ben AyedUrsule PaulySophie VaillantThree sisters visiting their uncle in his island home, find themselves alone with the late uncle's manservant. Their relations reveal a dark side in all of them, and gender, racial, and class tensions that lead to situations of humiliation, domination and sex, and death.Avant-garde tunisienne, dans la lignée de Pasolini ou Godard (période "Week-end") et dans la veine du groupe Zanzibar, comme "Le Lit de la Vierge" (1969) de Philippe Garrel.
"La mort trouble" annonce des œuvres importantes comme "Viva la muerte" (1971) de Fernando Arrabal, "Themroc" (1973) de Claude Faraldo, "Glissements progressifs du plaisir" (1974) d'Alain Robbe-Grillet, "Femmes Femmes" (1974) de Paul Vecchiali ou "Salò ou les 120 Journées de Sodome" (1975) de Pier Paolo Pasolini.
On est proche du situationnisme soixante-huitard et des performances d'art contemporain.
Cela semble fort intéressant sur papier, c'est alléchant, mais le résultat est beaucoup trop long et laborieux. C'est mal maitrisé. Souvent creux. Une grosse demi-heure aurait été suffisante et plus digeste.
L'action est située en Tunisie, au bord de la mer. Mais les extérieurs se résument à une crique et une ruine.
La musique est d'Arsène Souffriau (un proche de Henri Pousseur et Leo Küpper), mais il n'y en a vraiment pas beaucoup. Certainement un choix chauvin des coproducteurs flamands Pierre Drouot et Paul Collet.
Pour les auteurs, le film est « une farce anticolonialiste absurde et grotesque ». Il s'agit pour le spectateur d'une expérience qui exige une certaine patience, à moduler en fonction de l'état de fatigue.
Découvert la copie numérisée par Mondo Macabro et Belfilm en mars 2023, au Nova. Le son est de qualité "moyen +" sur cette copie. On ne comprend pas toujours les dialogues. Heureusement, c'était sous-titré en anglais.
Peut-être aurais-je mieux apprécié en pellicule.
7 - DirectorSteve De JarnattStarsMelanie GriffithDavid AndrewsPamela GidleyIn 2017, a successful businessman travels to the ends of the earth to find that the perfect woman is always under his nose. He hires a sexy renegade tracker to find an exact duplicate of his android wife.Cela fait au moins une quinzaine d'années que je confonds "Cherry 2000" avec "Robo Chic", titre francophone de "Cyber-C.H.I.C", sorti trois ans plus tard (donc en 1990.)
"Cherry 2000" est annoncé comme « kitsch » et « camp », mais cette description est plutôt trompeuse.
Alors que le concept de base est solide et aurait pu être profondément développé (La femme-robot parfaite d'un homme tombe en panne. En raison d'une crise économique, on ne produit plus des modèles d'une si bonne qualité. Mais l'homme apprend qu'il existe un dépôt d'anciens modèles, caché dans une maquette de Las Vegas post-apocalyptique), la narration se résume à une suite d'épreuves, en réalité trois ou quatre passages dans des stations d'essence-bar à la "Bagdad Café" (C'est tourné dans les déserts du Nevada) peuplés de rednecks.
Que font autant de rednecks dans le désert ? Pourquoi ne pas contourner les méchants rednecks et arriver, par exemple, par derrière ? Le spectateur se pose de nombreuses questions ; cela n'a aucun sens. C'est plein d'incohérences.
Au début, la vie dans le futur (2017) semble à peu près normale, avant de sombrer, sans la moindre explication, dans un univers à la "Mad Max".
Non seulement c'est stupide et confus, mais de surcroît prévisible. Et la réalisation est paresseuse, plate, de niveau série télévisée de l'époque. De nombreuses parties manquent de rythme.
Restent quelques passages quasi-surréalistes, avec des gueules patibulaires, dans des lieux interlopes.
C'est dommage car le début est prometteur, avec sa femme idéale qui cuisine parfaitement. Et ses rares vraies femmes qui négocient tous les détails d'un rapport sexuel, en présence de leur avocat. Prémonitoire ?
Découvert une copie belge d'époque de "Cherry 2000", très bien conservée, en mars 2023 dans la salle Ledoux.
petit 8 (pourrait avantageusement être revu chez soi en version doublée en français, pour ne pas se fatiguer inutilement à lire des sous-titres. Et revenir en arrière en cas de décrochage/sieste.)
En 1988, est sorti le second film du réalisateur Steve De Jarnatt : "Miracle Mile" / "Appel d'urgence", projeté une seule fois dans la salle Ledoux vers 2016. Je l'avais noté "8".
Quant au fameux "Robo Chic"/"Cyber-C.H.I.C", ce serait un navet qui n'est pas sorti au cinéma. - DirectorRichard StanleyStarsDylan McDermottStacey TravisJohn LynchThe head of a cyborg reactivates, rebuilds itself, and goes on a violent rampage in a space marine's girlfriend's apartment.Je ne partage pas l'enthousiasme de certains face à ce huis-clos, réalisé en studio, dans des décors de papier mâché. C'est très anglais, bavard. L'esthétique, très fin des années '80, rappelle celle du clip vidéo (rock couillu avec les musiques de Public Image Ltd., Ministry, Motörhead et Iggy Pop) et du théâtre contemporain... Pas ma tasse de thé.
Ce bricolage est produit par les frères Weinstein qui sont d'habitude plus divertissants. Ils ont toujours empêché toute suite ou merchandising.
Découvert une copie 35mm anglaise dans un excellent état (quelques petites griffes au début) en mars 2023 au Nova, qui n'a pas jugé indispensable d'ajouter des sous-titres.
7 + 1 (en raison de l'absence de sous-titre et de mon état de fatigue.) - DirectorJim WynorskiStarsKelli MaroneyTony O'DellRussell ToddA group of young shopping mall employees stay behind for a late night party in one of the stores. When the mall goes on lock-down before they can get out, the robot security system malfunctions, and goes on a killing spree.À cette époque, après le milieu des années 1980, les adolescents avaient pris l'habitude de se réunir le samedi soir devant des cassettes VHS de slasher, ce qui était aussi un prétexte aux découvertes sexuelles sous le plaid. C'est également au même moment que les films d'horreur sont devenus de plus en plus humoristiques, parodiques, ce qu'ils n'étaient pas auparavant, même si aujourd'hui des imbéciles rient devant.
Corman a produit ce léger (dans tous les sens du terme) slasher, idéal pour une soirée pyjama, parfait pour les préliminaires. Il est court et ce n'est pas gravissime de l'interrompre pour se laisser aller aux besoins naturels, avant de le reprendre pour, pourquoi pas, recommencer.
Deux ou trois screaming girls dévoilent leurs nichons, malheureusement pas la plus attirante, qui ressemble un peu (gabarit et coiffure) à Linda Blair, c'est dommage (ou m'étais-je assoupi ?)
L'actrice avait joué dans "La Nuit de la comète" trois ans plus tôt.
C'est le meilleur film (ou le moins mauvais) et le plus connu du médiocre réalisateur Jim Wynorski ("The Lost Empire" en 1984, "Deathstalker II" et "Big Bad Mama II" en 1987, "La Créature du marais II" en 1989, "Raptor" en 2001, une diarrhée de navets depuis.)
Découvert un DCP de qualité moyenne en mars 2023 au Nova.
7 + 1 (en raison de l'absence de sous-titre et de mon état de fatigue.) - DirectorErnest FarinoStarsClare WrenBruce DavisonStacy HaidukA rape victim returns from the dead to seek vengeance on her rapists.Un direct-to-video réalisé comme un épisode de Rick Hunter. C'est un rape and revenge de type "Un justicier dans la ville" qui se distingue par une touche de SF, un peu de sexe (rien sous la ceinture) et du gore plutôt efficace
Découvert un DCP de qualité correcte (Vinegar Syndrome) en mars 2023 au Nova.
7 + 1 (en raison de l'absence de sous-titre et de mon état de fatigue.) - DirectorBarbet SchroederStarsMickey RourkeFaye DunawayAlice KrigeBased on the life of successful poet Charles Bukowski and his exploits in Hollywood during the 60s, 70s, and 80s.Comme "Conte de la folie ordinaire" (1981) de Marco Ferreri, cette production Cannon atypique (co-produite par Francis Ford Coppola) idéalise dangereusement l'alcool (sans gueule de bois), la déchéance, le glauque, le miteux, le sordide, la violence (bagarres sanglantes, mais sans conséquence, présentées comme amusantes, tournées en dérision, ce qui est réellement de mauvais goût.)
Comment un minable sans hygiène et pétomane séduirait-il Faye Dunaway ?
Le petit frère de Sylvester Stallone joue le boxeur qui combat l'écrivain.
Mickey Rourke surjoue.
Quelques plans intéressants de Los Angeles.
Découvert à la télévision vers 1990, revu au Musée vers 2003 et revu, en copie d'origine en très bon état, dans la salle Plateau en avril 2023.
4 - DirectorJean-Denis BonanStarsClaude MerlinSolange PradelMyriam MézièresParis, in the 1960s. A series of crimes troubles the public tranquility. On March, 22, 1968, Hélène Picard, a prostitute sentenced to death two years before for several murders, is killed by executioner Louis Guilbeau. Immediately, the violent crimes, similar to Hélène's ones, go on again. In parallel, Louis is having an affair with the police woman in charge of the investigation... What are the obscure relations hidden behind the executioner and the mysterious killer? Who is this dark man in reality?Du "presque Z" parisien, légèrement arty, filmé début 1968 à Belleville, alors en destruction, et Pigalle. Avec une petite brochette de personnalités comme Jackie Raynal (du groupe Zanzibar), Myriam Mézières (longtemps avant les Tanner), Jean Rollin, Serge Moati, ...
Le film est resté inachevé jusqu'en 2014, lorsque le réalisateur, Tunisien de père juif et de mère catholique, a notamment ajouté du son contemporain, dont du free jazz (par le grand Bernard Vitet). Ce pourtant intéressant tapis artificiellement ajouté, à la sophistication technologique contrastant avec les images, a tendance à cannibaliser le film, distrait ou irrite le spectateur, voire l'endort.
Patrick Leboutte, qui l'a présenté en mai 2023 au Nova, l'a comparé avec "Fantômas" (1913) de Feuillade. "La femme bourreau" est clairement influencé par les longues poursuites du cinéma muet.
J'y ai trouvé aussi des correspondances avec les premiers films de Paul Vecchiali et surtout avec la "Trilogie de la chair" (1967-68) de Roberta et Michael Findlay. On pense aussi un peu à "Massacre pour une orgie" (1966) de Jean-Pierre Bastid, personnalité qui a sorti "La femme bourreau" de l'oubli, en le programmant à la Cinémathèque française en avril 2010. Je souhaiterais découvrir cette copie originale, sans les traficotages tardifs.
9 - DirectorRoger VadimStarsBrigitte BardotCurd JürgensJean-Louis TrintignantIn sunny St. Tropez, a young woman loves one brother but marries the other.Jeune femme fatale dans un Saint-Tropez encore modeste, en somptueux Technicolor et CinemaScope.
L'iconique "Et Dieu... créa la femme" a clairement inspiré Godard pour "Le mépris" (Bardot nue au début du film, inconstance de son désir, paysages méditerranéens filmés monumentalement, sous le soleil) et le personnage de Pauline Lafont dans "L'été en pente douce".
Mais cela reste du "cinéma de papa", un peu vulgaire, un peu bourgeois, conventionnel avec son élément perturbateur dans un petit milieu pittoresque, mis en scène plutôt platement.
Étrange société qui offre pour modèle des gourgandines, comme une quinzaine d'années plus tard "Emmanuelle". C'est d'autant plus malsain que le contexte catholique est conservé, avec notamment mariage à l'église.
Cette soi-disant « émancipation féminine » était un des moyens pour remplacer l'ancien prolétariat autochtone devenu trop éduqué et exigeant, plus assez souriant et reconnaissant envers ses maîtres exploiteurs, notamment les juifs et francs-maçons.
À noter un tout petit rôle pour l'alors inconnu Jean Lefebvre qui, à 36 ans, avait déjà les cheveux teints.
J'ai eu la grande chance de voir une copie d'époque (sans sous-titre, donc française ou wallonne), en excellent état, dans la salle Ledoux en juillet 2023.
8 - DirectorJacques DemyStarsCatherine DeneuveMarcello MastroianniMicheline PresleWhen a male driving school owner goes to see his doctor with complaints of feeling run down, he is pronounced four months pregnant. When the diagnosis is confirmed by a specialist, the result is an international media frenzy.Alors que j'ai vu les Demy en-chantés plusieurs fois, la Cinémathèque royale de Gerbik ne projette jamais certains films de ce cinéaste pourtant très important. Je n'ai jamais eu la chance de découvrir "Le joueur de flûte" (1972), "Lady Oscar" (1979) ou "Parking" (1985). Même le splendide "Model Shop" (1969), je ne l'ai vu qu'une seule fois !
Lorsque le prétentieux et creux Olivier Dekegel décidait de la programmation, il affirmait que ce sont de « mauvais films ». En conséquence, ce fransquillon (bourgeois génétiquement flamand parlant le français) privait les cinéphiles wallons d'une grande partie de la filmographie d'un cinéaste important.
Je souligne ce contexte car l'institution « belge », en réalité détournée par les flamoutchs depuis une trentaine d'années, m'a également privé de "L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune". Heureusement, le Palace l'a projeté en juillet 2023 dans sa grande salle, en version numérisée en 2K en 2013, étalonnée par Mathieu Demy, dont la gestation avait peut-être inspiré le cinéaste.
C'est le dernier des quatre films que le cinéaste a tourné avec Catherine Deneuve. Elle joue avec Marcello Mastroianni, avec qui elle était en couple à cette époque. Leur complicité est palpable.
Ce n'est pas le meilleur film du maître, loin de là. Les acteurs sont même parfois mal dirigés, en réagissant trop tôt ou excessivement. La bonne idée de départ n'est que peu exploitée par un scénario paresseux. Les thématiques audacieuses ne sont qu'effleurées. Cela reste trop soft, gentil, naïf. Relativement frustrant, mais cette fantaisie est, dans l'ensemble, agréable.
Impressionnante brochette de comédiens : outre Deneuve et Marcello (moins cabotin que trop souvent), une savoureuse time capsule (Claude Melki, acteur fétiche de Jean-Daniel Pollet, Alice Sapritch, Maurice Biraud, Micheline Dax, Jacques Legras, Philippe Bouvard etc.) dans des décors et costumes colorés, dignes des grands Demy, par Bernard Evein. La photographie est très correcte, même en reproduction numérique.
Élément le plus insolite : comment Jacques Demy met en valeur Mireille Mathieu (cauchemar de mes dimanches après-midi, lorsqu'elle était invitée par Jacques Martin), avant qu'elle ne devienne le symbole de l'absolue ringardise. Cinquante ans plus tard, la chanteuse ultra-kitsch prend une inattendue dimension décalée.
petit 9 - DirectorRoland EmmerichStarsDennis QuaidJake GyllenhaalEmmy RossumJack Hall, paleoclimatologist, must make a daring trek from Washington, D.C. to New York City to reach his son, trapped in the cross-hairs of a sudden international storm which plunges the planet into a new Ice Age.Film catastrophe, recyclant ceux des années '70 ("Airport", "La tour infernale", "Jaws", ...) au sujet écolo, encore plus d'actualité vingt ans plus tard.
... Qui se transforme en film post-apocalyptique, avec des références à "New York 1997"/"Escape from New York" (1981).
Malheureusement, de plus en plus convenu et invraisemblable. Beaucoup d'incohérences. Cela manque de réalisme.
Des clichés. Des lourdeurs mièvres. Des personnages grossièrement esquissés. Certains meurent, avec beaucoup de pathos, alors qu'ils n'ont été présents que trois minutes. Et alors que des millions de personnes sont également mortes autour.
C'est prévisible.
Les spectaculaires effets spéciaux (par Industrial Light & Magic, société de Lucas) sont, dans l'ensemble, de bonne facture.
Mise en scène plutôt efficace.
Ce serait le meilleur film de Roland Emmerich (?)
Découvert une copie d'époque en excellent état, en juillet 2023, dans la salle Ledoux.
8 - DirectorStuart MillarStarsJohn WayneKatharine HepburnAnthony ZerbeMarshal Rooster Cogburn unwillingly teams up with Eula Goodnight to track down her father's murderers."Rooster Cogburn"/"Une bible et un fusil" (du faiseur oublié Stuart Millar) est une nouvelle aventure, au ton plus loufoque, du personnage du plus réussi "True Grit"/"100 dollars pour un shérif" (1969) de Henry Hathaway (que je n'ai jamais eu la chance de voir), et un recyclage du chef-d'œuvre de John Huston "The African Queen" (1951), mais c'est surtout l'avant-dernier film avec John Wayne qui ressemblait alors à Michel Nihoul (le comparse de Marc Dutroux, au « bras long comme le Danube. »)
Cabotinages de l'acteur en fin de parcours et de Katharine Hepburn (forcément grimaçante), larges paysages du Nord-ouest à la "Rivière sans retour", jouissive féroce misogynie, références égarées chrétiennes (« Dieu a créé l'homme à son image ») et apologie de l'alcoolisme.
Des détails de la narration sont incohérents, mais pour s'en rendre compte le spectateur doit rester attentif, ce qu'à ce stade je n'étais plus. À éventuellement revoir en version doublée en français, ce qui exige moins d'effort.
Le dernier film de l'acteur, "The Shootist"/"Le dernier des géants" (1976) de Don Siegel, sera supérieur.
Découvert dans la salle Ledoux en juillet 2023 une copie belge d'époque en très bon état (beaucoup de griffes en bords de bobines.)
gros 6 - DirectorMark RydellStarsKatharine HepburnHenry FondaJane FondaNorman is a curmudgeon with an estranged relationship with his daughter Chelsea. At Golden Pond, he and his wife nevertheless agree to care for Billy, the son of Chelsea's new boyfriend, and a most unexpected relationship blooms.Sous-Bergman un peu bourgeois, avec deux vétérans hollywoodiens (dernier rôle de Henry Fonda, le premier avec sa fille) et une bienvenue pincée d'humour, pas si éloigné de celui de Woody Allen.
Malheureusement, aux deux-tiers, le mélodrame devient prévisible, invraisemblable et trop appuyé, doucereux, écoeurant.
Reste une très jolie photographie (par Billy Williams) du lac Squam, situé entre Boston et Montréal, dans le New Hampshire.
Il y a des nénuphars, des canards et des lesbiennes mangées par un ours.
Découvert une copie belge d'époque, en excellent état, dans la salle Plateau en juillet 2023.
8 - DirectorHugh WilsonStarsBrendan FraserAlicia SilverstoneChristopher WalkenA naive man comes out into the world after spending 35 years in a nuclear fallout shelter.Charmante pépite passée inaperçue à l'époque en Belgique (sortie le 6 octobre 1999), et maintenant oubliée.
Elle a été distribuée par Kinepolis. Je n'allais et ne vais jamais dans ces salles.
"Première sortie"/"Blast from the Past", injustement sous-estimé, mixe plutôt brillamment conventionnelle comédie romantique et aventure décalée à la Amblin du milieu des années '80. Cela rappelle fortement "Retour vers le futur" (1985).
Cet original et décontracté divertissement, occasionnellement hilarant, est en fait l'autre film important, voire le plus important du scénariste et réalisateur du premier "Police Academy" (1984).
Pour "Première sortie", Hugh Wilson (1943-2018) semble disposer d'un plus confortable budget. Le résultat est donc plus soigné. Le casting est prestigieux avec Christopher Walken ("Dead Zone" en 1983), Sissy Spacek ("Carrie" en 1976), Alicia Silverstone ("Batman et Robin" en 1997) et Brendan Fraser (à l'époque un sous-Tom Hanks) en naïf chevaleresque.
Au rayon négatif, c'est un peu caricatural. La bonne idée n'est pas suffisamment exploitée. Mais il s'agit d'un léger divertissement par l'homme derrière "Police Academy", pas d'un Bergman, un Duras ou un Godard.
Peut-être quelques lenteurs vers le premier tiers.
La musique est souvent médiocre.
Donne malheureusement une image positive de l'alcool.
Vu, en août 2023 dans la salle Ledoux, une copie belge parfaitement conservée (presqu'aucune petite griffe), ce qui prouve une fois de plus l'abus des soi-disant « restaurations ».
petit 9 - DirectorPenny MarshallStarsTom HanksElizabeth PerkinsRobert LoggiaAfter wishing to be made big, a teenage boy wakes the next morning to find himself mysteriously in the body of an adult.Ce sous-Spielberg (c'est sa sœur qui coscénarise) ludique à la Amblin, dans la veine de "Retour vers le futur" (1985), se situe à mi-chemin entre le conte fantastique moral à la "La quatrième dimension" et la comédie romantique naïvement positive à la Frank Capra.
Un divertissement insouciant, plus profond qu'il n'en a l'air.
Malheureusement, la conclusion noyée sous de sirupeux violons laisse une mauvaise impression finale, un détestable arrière-goût qui, injustement, jette un voile sur les qualités qui ont précédées.
Mais il s'agit du produit de son époque, son contexte socio-culturel et, en conséquence, aujourd'hui il paraît un peu osé (fornication) pour une comédie familiale, tandis qu'il est trop bon enfant pour ce qui aurait pu être plus savoureusement trash, jusqu'au-boutiste ou simplement mieux peaufiné.
L'idée a ensuite été repiquée dans notamment "Trente ans sinon rien" (2004) ou "17 ans encore" (2009).
Découvert à la télévision vers 1990 et revu dans la salle Plateau une copie belge d'époque en très bon état (une petite saute) en septembre 2023.
petit 9 - DirectorJustine TrietStarsSandra HüllerSwann ArlaudMilo Machado-GranerA woman is suspected of murder after her husband's death; their half-blind son faces a moral dilemma as the main witness.Je ne me tenais plus au courant des Palmes d'or depuis une vingtaine d'années, principalement à cause de la surestimation des navets propagandistes des hypocrites frères Dardenne, faussaires même pas bon enfant.
Néanmoins j'ai découvert récemment les deux Palmes de Ruben Östlund, dont le chef-d'œuvre buñuelien "Triangle of Sadness"/"Sans filtre" (2022), je suis donc allé voir "Anatomie d'une chute" un soir où la Cinematok de Gerbik, détournée par les Flamoutchs, ne projette que du woke (« racisés », transgenres, ...) en numérique, niant ses missions fondamentales, concept qui leur échappe.
C'était en octobre 2023, encore en "salle 1" du Palace.
J'ai d'abord été frustré car, après avoir vu distraitement la bande-annonce d'"Anatomie d'une chute" plusieurs fois, je m'attendais à un divertissement policier ; d'une durée normale. Il s'agit en réalité d'un (long et dense) film de procès d'une maturité étonnante, j'allais dire pour une jeune (elle est plus jeune que moi), mais elle avait quand même 44 ans. Et d'une maîtrise technique virtuose.
Justine Triet cite John Cassavetes comme influence. On pourrait ajouter Ingmar Bergman. Mais, au niveau du scénario (par ailleurs efficacement mis en scène et magnifié par un casting parfait), elle les dépasse car elle dissèque le couple avec équilibre.
Le spectateur comprend parfaitement pourquoi les deux en sont arrivés à se haïr et restent quand même ensemble, comment le piège s'est refermé insidieusement sur eux. Chacun s'identifiera aisément. Cela rappelle les affaires récentes Daval ou Jubillar et leur femme castratrice, leur investissement immobilier accompagné de leurs travaux sans fin, leur isolement social derrière les trompeuses apparences, la jalousie, ...
À noter qu'aucun des deux ne semble avoir la moindre famille, ce qui pourtant dans la vraie vie complique encore les situations.
Ce qui m'a définitivement convaincu de l'importance de cette œuvre est l'explication de la distinction entre « décider de croire » et « faire semblant de croire ». Cela invite à la réflexion, surtout pour quelqu'un comme moi qui ai des difficultés avec les ambiguïtés, comme la diplomatie.
L'enfant fera le choix le plus raisonnable, mais je ne vais pas spoiler.
Une incisive lucidité complexe qui contraste fortement, par sa richesse, avec les navets creux des frères Dardenne.
petit 10, parce que cela reste un film de scénario, aussi ciselé et aussi brillamment mis en scène et interprété soit-il. Mais la cinéaste est encore jeune et peut faire encore mieux. - DirectorPéter TímárStarsGábor MátéRóbert CsontosErika BodnárHow far can one person go when love becomes obsession?La Cinematok a projeté une copie belge d'époque en excellent état, dans la salle Plateau en octobre et novembre 2023, du film oublié hongrois, tourné à Budapest, "Avant que la chauve-souris n'achève son vol". Il n'y a aucune chauve-souris dans ce film.
Si l'argument contient quelques éléments intéressants, comme une mère déséquilibrée qui sacrifie égoïstement son fils pour l'« amour » d'un homme pervers, le réalisateur hésite entre deux tons : le sombre film d'auteur entre Bresson, Bergman ou Fassbinder et le thriller version téléfilm américain. Évidemment, il échoue sur les deux plans.
Mais le principal défaut est que cela devient de plus en plus invraisemblable, à tel point que le spectateur n'y croit plus et perd tout intérêt. À partir de la disparition d'un personnage principal, la suite devient grotesque, ridicule. Et cela tire cruellement en longueur.
Dans la même veine, je conseille plutôt "L'esquimaude a froid" (1984) de János Xantus.
7 - DirectorAlejandro González IñárrituYoussef ChahineAmos GitaiStarsMaryam KarimiMohamad DolatiAgelem HabibiThe effects of the 9/11 terrorist attacks are told from different points of view around the world.Sans doute le pire film à sketches, par des habitués de Cannes.
Seuls le Mexicain Alejandro G. Iñárritu ("Amours chiennes" en 2000) et, dans une moindre mesure, Ken Loach ("Kes" en 1969, "Family Life" en 1971) s'en sortent avec les honneurs.
Il est évidemment nécessaire de coter les différentes parties :- Samira Makhmalbaf (chiite qui innove des minutes de silence) : 2
- Claude Lelouch (avec aphorisme lelouchien) : 6
- Youssef Chahine (chrétien qui justifie les attentats) : 5
- Danis Tanovic (lourd) : 3
- Idrissa Ouedraogo (naïf et scolaire) : 4
- Ken Loach (sur le 11 septembre 1973, au Chili) : 8
- Amos Gitai (plainte sioniste, du « peuple élu ») : 1
- Alejandro G. Iñárritu (film de montage) : 9
- Mira Nair (tourné en vidéo, d'après une histoire vraie) : 6
- Sean Penn (avec Ernest Borgnine) : 7
- Shôhei Imamura (plutôt hors-sujet) : 6
Vu une copie d'époque parfaitement conservée, dans la salle Ledoux en novembre 2023. - DirectorNorman Z. McLeodStarsDanny KayeVirginia MayoBoris KarloffA clumsy daydreamer gets caught up in a sinister conspiracy.Pétillante parodie des films d'espionnage à la Hitchcock, avec Danny Kaye, à son apogée, dans un rôle à la Gaston Lagaffe, dont semble s'être inspirés Pierre Richard (qui revendique la filiation), Bernard Menez ou Claude Melki. Il anticipe aussi Peter Sellers.
Les délicates couleurs Technicolor sont somptueuses, avec des compositions à dominantes grises bleues-vertes, magnifiées par des touches plus chaudes comme du rose.
Le principal rôle féminin est tenu par Virginia Mayo ("L'enfer est à lui"/"White Heat" en 1949 et "Capitaine sans peur" en 1951, les deux de Raoul Walsh ; "L'or et l'amour" en 1956, splendide western de Jacques Tourneur) et un important petit rôle par Boris Karloff.
Vu une copie belge qui m'a semblé dater des années 1980 (en raison de la technique du sous-titrage) en très bon état (quelques petites griffes), dans la salle Plateau, en novembre 2023.
9 - DirectorBertrand MandicoStarsElina LöwensohnChrista ThéretJulia RiedlerConan's life at different stages is shown with a different aesthetic and rhythm from the Sumerian era to the near future.Dommage : l'affiche est alléchante.
Bavard, théâtral et décousu.
Ce qui commence avec l'apparence d'un hommage postmoderne aux "Conan le barbare", vire rapidement dans le domaine de la performance artistique sentant le renfermé (tout est filmé en studio, sans les grands espaces des "Conan") et, derrière la fumée, à la transgressivité creuse.
Puisque, de surcroît, l'image est principalement en noir et blanc numérique, "Conann" rappelle surtout l'œuvre de Guy Maddin (dont je n'aime que son chef-d'œuvre "Dracula, pages tirées du journal d'une vierge" en 2002.)
Il a évidemment fallu ajouter gratuitement une double dose d'éléments des gens de l'alphabet (nombreuses lesbiennes, travesti, matriarcat etc.), ce qui est devenu obligatoire pour recevoir les subventions, le cinéma étant un moyen de propagande dont le but est de faciliter le remplacement de population.
De plus, ajouter des éléments de la « gauche sociétale » est une façon aisée pour les bourgeois de se faire passer abusivement pour des « progressistes », tout en continuant à profiter injustement du système et de l'argent du prolétaire contribuable, qui lui sera méprisé (par les mêmes bourgeois) si il défend ses intérêts, et ceux de sa classe sociale, en soutenant Le Pen, dont le patriarche fut un visionnaire éclairé il y a quarante ans.
Reste le plaisir de retrouver l'attachante Nathalie Richard et le délicieusement cabotin Christophe Bier.
Bertrand Mandico semble plus pertinent et moins ennuyeux dans ses courts métrages. J'avais plutôt bien aimé "Ultra pulpe" (2018), contrairement à son premier long "Les garçons sauvages" (2017).
Vu en salle 1 du Palace en décembre 2023.
petit 7 - DirectorEhsan KhoshbakhtStarsPouri BaneaiReza Beyk ImanverdiMohamad Ali FardinAn essay-film about Iranian pre-revolutionary popular cinema known as filmfarsi.Les images de "Filmfarsi" que l'on peut découvrir sur l'IMDb sont prometteuses, mais le spectateur n'en verra pas beaucoup plus. Elles sont donc trompeuses.
Ce survol du cinéma commercial iranien, parfois proche du Z, n'est qu'un prétexte au réalisateur pour défendre le point de vue de sa classe sociale, la dominante, celle pour qui la sodomie est le summum du « progrès social ».
Les théologiens de cette fausse religion, inventée par Abdullah ibn Saba (de la race génocidaire connue pour ses lamentations), encouragent les amateurs de caca. Dans ce documentaire, il faut également supporter un "pèlerinage" à un "saint", de la prostitution sous forme de « mariage temporaire halal », de nombreuses icônes du dernier calife bien guidé, des lamentations en cas de deuil (ce qui prouve l'origine de cette secte), des chapelets etc.
... Et finalement très peu de femmes en bikini et de sado-masochisme en chanson, comme on l'espérait.
Vu le DCP malheureusement sous-titré en anglais, dans la salle Ledoux, en décembre 2023.
7
L'Imam As Shafi’i a dit à leur propos :
« Je n’ai pas vue parmi les hérétiques un peuple plus célèbre pour leur mensonge que les rafidites chiites »
(voir Manhaj As Sounnah An Nabawiyyah 1/39 – Ibn Taymiyyah).
À une autre occasion, il a dit :
« Prenez la science de toute personne que vous rencontrez à l’exception des rafidites chiites parce qu’ils inventent des hadiths et les adoptent en tant qu’élément de leur religion » (Voir Ibid page 38).
De même l’Imam Malik qui fut questionné à leur sujet répondit :
« Ne leur parle pas et ne rapporte rien d’eux, car ils sont sans aucun doute des menteurs. » (voir Manhaj As Sounnah An Nabawiyyah 1/37 – Ibn Taymiyyah).
Ceci au point qu’il a souvent été rapporté de l’Imam Abu Hanifah qu’il allait jusqu’à dire à propos des chiites rawafidhs : « Celui qui doute de leur mécréance s’est lui-même rendu coupable d’une incrédulité. »
L'Imam Al Khallal a rapporté dans son livre As-Sounna (2/557-558) selon Abi Bakr Al Marroudiy qui a dit : j'ai questionné l'Imam Abou 'Abdillah (Ahmed Ibn Hanbal) sur celui qui insulte Abou bakr et 'Omar et 'Aicha. Il m'a répondu : « Je ne le vois pas sur l'Islam. »
Le mariage temporaire est qu'un homme se marie avec une femme durant une période déterminée, c'est-à-dire qu'il lui donne une dot pour se marier avec elle durant un mois, une semaine, une heure...
Ce type de mariage, qui est pour les chiites une des base de la foi et pour lequel ils promettent un grand châtiment à toute personne ne l'ayant pas pratiqué, est interdit par les textes et le consensus des musulmans.
D'après Ali (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a interdit le mariage temporaire le jour de Khaybar, ainsi que de manger la viande des ânes domestiques.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°4216 et Mouslim dans son Sahih n°1407)
D'après Rabi' Ibn Sabra Al Jouhni, d'après son père (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a interdit le mariage temporaire et il a dit : « Certes il est interdit d'aujourd'hui jusqu'au jour du jugement. »
(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°1406)
L'imam Ibn Al Arabi Al Maliki (mort en 543) a dit dans son ouvrage Ahkam Al Quran vol. 3 p. 315 : « La vérité sur laquelle la communauté est en consensus est l'interdiction du mariage temporaire. » - DirectorRainer Werner FassbinderStarsLou CastelEddie ConstantineMarquard BohmOn a film set there are two things missing, the film material and the director. So the actors and actresses as well as the crew try to make the best out of the situation. When the director arrives the material is still missing and so they still wait and try to make the best out of the situation. When the material finally arrives all folks involved into the film find themselves in a weird situation. Jealousy, competition and despair are ruling. Nobody seems to be able to break through this atmosphere, so they all still try to make the best out of the situation, but this is probably not the way to finish the film.En 1983, Village Voice décrivait "Prenez garde à la sainte putain" comme un film autoparodique de Fassbinder, une sorte de remake de "8 1/2" par Godard/Warhol. Plutôt que le Fellini, j'aurais cité "La nuit américaine" de Truffaut, mais celui-ci n'est sorti que près de deux ans après.
J'ai vu trois ou quatre fois dans les années 2000 la copie que projette la Cinémathèque royale, dont un quart des dialogues ne sont pas sous-titrés. En conséquence, j'ai souvent dormi.
En décembre 2023, il a été programmé dans la salle Ledoux... Je n'ai donc pas manqué l'opportunité de le découvrir sur un écran de dimension correcte, aussi pour le réévaluer et prendre des notes, afin de le distinguer par rapport à un autre film proche, avec lequel ma mémoire l'a souvent confondu : "L'état des choses" (1982) de Wim Wenders. Les deux sont allemands et décrivent un tournage problématique dans un hôtel, sur la côte d'un pays ibérique. Dans leur casting atypique : cinéastes pointus et prolifique producteur de cinéma bis.
"L'état des choses" est en noir et blanc, tandis que le Fassbinder est en couleurs. Il est en réalité tourné près de Capri, en Italie.
Samuel Fuller, Isabelle Weingarten, Roger Corman et même (assez discrètement) Robert Kramer jouent dans "L'état des choses", tandis que dans le Fassbinder on retrouve sa troupe habituelle, à laquelle s'ajoutent Lou Castel, Eddie Constantine et Werner Schroeter (ce dernier a contribué à la réalisation de certaines scènes). On y écoute notamment du Leonard Cohen, Elvis Presley et de l'opéra.
Le fameux producteur de cinéma bis, l'étonnant Dick Randall apparaît aussi, mais je ne l'ai malheureusement pas repéré.
Je suis cette fois resté éveillé, mais n'ai toujours pas tout compris, principalement à cause du sous-titrage défaillant, mais la narration n'est pas essentielle (bien que sans doute autobiographique, basée sur le tournage désastreux à Almeria du précédent film du cinéaste : son western-choucroute "Whity"), contrairement à la mise en scène précise et monumentale d'une grande maîtrise. Le directeur de la photographie est Michael Ballhaus.
Il s'agit du dernier film aussi brutalement expérimental du cinéaste, qui semble encore se chercher, pour une dernière fois avant la maturité. Il n'y a pas encore la "touche Douglas Sirk".
Cette œuvre plutôt mineure, de transition, peut sembler trop liée à l'époque, avec par exemple le travail à l'usine pour y éduquer les prolétaires, le sexe libéré, l'alcool et la cigarette omniprésents, ...
Le titre attire les nuisibles, qui sortent (en se faisant remarquer) avant la fin.
Hanna Schygulla dévoile seins et fesses.
Il y aurait une grosse référence à "L'Année dernière à Marienbad", mais ne l'ayant pas revu depuis une quinzaine d'années, je ne l'ai pas remarquée.
Plus de dix ans plus tard, je confirme le "9". C'est un film à revoir, mais il faut être d'humeur. - DirectorKote MikaberidzeStarsAleksandre TakaishviliBella ChernovaEvgeniy OvanovThe protagonist, a lazy pen-pusher, gets the sack for his bureaucratic idleness, and learns that the way back into the job market depends on getting a letter of recommendation from a "grandmother".La Cinematok a projeté dans la salle Plateau en décembre 2023, à une assistance de vacances d'hiver composée de touristes et familles en réunion, une numérisation de qualité Blu-ray (le projecteur numérique de la petite salle n'accepte que les fichiers légers), sous-titrée en anglais, de cette excentrique pépite du cinéma muet soviétique, méconnue (cette virulente critique de la bureaucratie a été censurée jusqu'en 1976, puis n'a jamais bénéficié d'une diffusion francophone.)
En raison de la minceur des personnages et de l'argument, les 65 minutes semblent trop longues. Surtout dans une minuscule salle totalement remplie de non-cinéphiles, pour qui le projectionniste a coupé le son afin de laisser un pianiste, attraction touristique comparable au Manneken Pis, jouer son habituel tapis mécaniquement improvisé. J'ai résisté au sommeil, mais n'ai pas réussi à rester concentré en permanence.
Ce qui rend cette curiosité du muet soviétique importante est son caractère expérimental, insolite, avec des effets spéciaux et de l'animation en stop motion, assez élaborés pour l'époque. C'est outrancier, loufoque, hystérique. Cela apporte un caractère presque surréaliste. Des décors rappellent "Das Cabinet des Dr. Caligari" (1920) et anticipent ceux de "Modern Times" (1936) ou des adaptations de Franz Kafka. Plus près de nous, on peut y trouver des correspondances avec Gaston Lagaffe ou "Brazil" (1985) de Terry Gilliam.
C'est tourné à Tbilissi, capitale de la Géorgie, mais cela ne se remarque pas. Cela aurait pu être tourné à Moscou ou autre grande ville. On ne voit aucune tribu arriérée et folklorique des régions reculées de ce pays du Caucase, généralement omniprésentes dans les muets géorgiens (films orientalo-ethnographiques.)
En tenant compte du contexte, je le note "9". À revoir avec des sous-titres en français, sans piano et, soyons exigeants, en pellicule (son médium d'origine, ce qui devrait aller de soi dans une cinémathèque nationale ou un musée du cinéma.)